Histoire

L'utilisation des radiocommunications pour le secours en montagne existe depuis plus de 40 ans.

A l'origine, c'est une fréquence gérée par le Ministère de l'Intérieur, au même titre que les canaux des réseaux Police et Pompiers, qui était utilisée dans la bande des 80 MHz.

Elle permettait essentiellement des liaisons de poste à poste sur de courtes distances, et dans l'Isère via un Émetteur/Récepteur déporté en point haut. Il n'y avait pas de "relayage" automatique, et peu d'efficacité sur le terrain où les obstacles naturels rendaient inopérantes les liaisons.

C'est dans le massif du Mont-Blanc que le premier réseau de secours en montagne a été installé et  financé par la Société Chamoniarde de Secours en Montagne. Ce premier réseau avait été confié en étude à la société Savoie Electronique dans les années 1970.

En 1987, un incendie à l'Aiguille du Midi détruisait l'installation

C'est alors qu'il était décidé de reconstruire un réseau doté de plus grandes performances :

  • Changement de la bande de fréquence.
  • Utilisation de la bande en 150 Mhz, plus adaptée à la montagne.
  • Adoption d'un réseau bi-fréquence, permettant la mise en place de relais automatiques en "point haut".
  • Ouverture de ce réseau aux professionnels de la montagne adhérant à l'association Société Chamoniarde de Secours en Montagne.
  • Mise en place de balises performantes de déclenchement de l'alerte dans les refuges gardés et non gardés.
  • Construction d'une base de liaison permanente 24h/24 servant également à la surveillance technique du réseau au Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM).

La société Savoie Electronique a mis en service ce nouveau réseau en août 1987.

Depuis 1987, plusieurs réseaux se sont développés dans les Alpes françaises. S'inspirant de ce qui avait été fait dans le massif du Mont-Blanc, d'autres associations ont été créées et couvrent actuellement une grande partie des massifs alpins :

  • Sécurité Dauphiné (Isère)
  • Sécurité Vanoise (Savoie)
  • Sécurité Oisans-Ecrins (Hautes-Alpes)
  • Sécurité Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence)
  • Sécurité Mercantour (Alpes-Maritime)

Tous ces réseaux sont maintenant opérationnels et en constante évolution

Actuellement, les réseaux radio de secours présentent un haut niveau de fiabilité pour la transmission de l'alerte, indispensable durant les opérations de secours.

Bien qu'inscrits dans les plans de secours, les réseaux n'ont pas encore la reconnaissance des autorités de tutelle : Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), Ministère de l'Intérieur et Préfectures.

En conclusion

A cette évolution, on peut dire que la totalité des réseaux alpins sont construits avec le souci particulier de permettre une intégration facile à l'ensemble de la ressource.

Des appareils portatifs homologués sont utilisés par les professionnels de la montagne, les organismes du secours, les associations et tous ceux qui peuvent contribuer au déclenchement rapide de l'alerte.